🌱 Hébergement et infrastructures : comment mesurer et réduire l’impact environnemental ?
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Dans un contexte où les entreprises du numérique cherchent à concilier performance et responsabilité, la question de l’hébergement des données et de l’impact environnemental des infrastructures IT devient centrale. Le Club Numérique Responsable de Digital League a récemment organisé une session dédiée à ce sujet. Nous y avons parlé d’empreinte carbone, de data centers, de réemploi de matériel… et surtout des bons réflexes à adopter pour un numérique plus soutenable.
Voici ce qu’il faut retenir si vous n’avez pas pu y assister :
🔧 Matériel, cycle de vie et localisation : la vision d’Aneol pour des infrastructures plus responsables
On a parlé des stratégies de réemploi mises en œuvre par les hébergeurs : remplacement de composants critiques (alimentation, disques, etc.), programmes de reconditionnement (comme le programme “Nursery” de Scaleway), ou revalorisation des serveurs via des offres moins critiques chez OVH. Ces pratiques permettent de réduire significativement l’empreinte carbone des infrastructures.
Autre point central : la localisation géographique des data centers. Le mix énergétique du pays où sont hébergés les serveurs influence directement l’impact carbone de leur exploitation. À ce titre, la France et la Suisse se distinguent positivement, avec un mix bas carbone, contrairement à d’autres pays comme les États-Unis.
🔍 Hébergement, mesure et optimisation : retour d’expérience de Kobalt
Kobalt a présenté une démarche structurée autour de l’hébergement responsable, inscrite dans une stratégie plus large de transformation environnementale de l’entreprise. Trois axes guident cette stratégie : formation, mesure et transformation.
Kobalt a réalisé son bilan carbone en 2023, révélant que l’hébergement (serveurs, VM et stockage) représentait 26 % des émissions totales, en tête des postes d’impact. L’analyse a été menée jusqu’au scope 3, avec l’appui du Diag Décarbon’action de Bpifrance, et a nécessité des calculs personnalisés faute d’outils adaptés au cloud public.
Enfin, il rappelle que le numérique responsable ne se limite pas à l’infrastructure : la sobriété dès la conception est essentielle pour éviter le surdimensionnement des applications.
🎯 Retour d’expérience : Open SCOP et le choix d’un hébergeur responsable
Roland Niccoli a partagé un témoignage concret et pragmatique sur le changement d’hébergeur opéré par Open SCOP en 2023.
Trois prestataires ont été comparés sur une période de 6 mois : OVHcloud, Scaleway et Infomaniak. Les critères analysés incluaient :
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L’engagement environnemental (énergie renouvelable, cycle de vie des serveurs, PUE, etc.)
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La protection des données
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La compatibilité avec les technologies open source
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La qualité du support client et la simplicité d’administration
La migration de plus de 300 services a représenté 300 heures de travail, mais les résultats ont été concluants : amélioration des performances, satisfaction des équipes techniques et non-techniques, meilleure autonomie client.
Quels sont les indicateurs environnementaux à suivre ?
Les performances environnementales des data centers sont aujourd’hui évaluées à travers plusieurs indicateurs clés.
Le plus couramment utilisé est le PUE (Power Usage Effectiveness), un indicateur normalisé défini par The Green Grid, qui mesure le rapport entre l’énergie totale consommée par un data center (alimentation, refroidissement, etc.) et l’énergie réellement utilisée par les équipements informatiques (serveurs, stockage, réseau). Un PUE de 1 représente une efficacité parfaite, c’est-à-dire que toute l’énergie consommée sert uniquement aux équipements IT. En pratique, un PUE inférieur à 1,3 est considéré comme performant. À côté du PUE, d’autres indicateurs complémentaires émergent pour affiner l’évaluation, tels que le WUE (Water Usage Effectiveness), qui quantifie la consommation d’eau, ou le CUE (Carbon Usage Effectiveness), qui rapporte les émissions de CO₂ aux performances IT.
Enfin, des référentiels comme ceux de l’ISO (notamment ISO 50001 pour la gestion de l’énergie) ou des initiatives sectorielles comme le Code of Conduct européen sur l’efficacité énergétique des data centers, offrent des cadres pour guider les opérateurs dans l’amélioration continue de leur empreinte environnementale.
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