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Fixit Week

24 novembre 2025 par
Fixit Week
DIGITAL LEAGUE Saint-Etienne, Michael NGO

Une semaine pour réparer : l'art de soigner les détails

Dans un monde où les équipes techniques sont souvent absorbées par des projets ambitieux et des roadmaps chargées, une pratique originale émerge : la "fixit week". Pendant une semaine, une équipe de 45 ingénieurs logiciels met de côté ses tâches habituelles pour se concentrer exclusivement sur la correction de bugs mineurs, mais persistants. 

Résultat ? 189 bugs résolus, une dynamique d’équipe renforcée et un produit visiblement amélioré.

Qu’est-ce qu’une "fixit week" ?

Une fois par trimestre, l’équipe de Lalit Magant suspend tout travail lié à la roadmap, aux réunions ou à la conception. L’objectif est simple : corriger les petits problèmes qui irritent les utilisateurs ou les développeurs depuis des mois, voire des années. Les règles sont claires :

  • Aucun bug ne doit prendre plus de deux jours.
  • Les corrections doivent concerner des bugs mineurs pour les utilisateurs finaux ou des améliorations de productivité pour les développeurs.

Un système de points et un tableau de bord ludique motivent les participants, avec des récompenses symboliques (comme des t-shirts) pour les contributions les plus marquantes. L’article souligne l’efficacité de cette approche : "40 participants, 189 bugs corrigés, et une médiane de 4 bugs par personne".

Les bénéfices multiples

Pour le produit : Ces semaines permettent de soigner les détails qui font la différence entre un bon produit et un excellent produit. Comme le dit l’auteur, "un produit avec des aspérités peut être toléré, mais il laissera toujours une impression de frustration".

Pour les individus : Les ingénieurs retrouvent le plaisir de "faire" plutôt que de "planifier". Lalit Magant évoque une nostalgie des débuts de carrière, où l’on pouvait voir un problème, le corriger et le déployer le même jour.

Pour l’équipe : La dynamique collective est renforcée. Les échanges en temps réel, les partages de captures d’écran "avant/après" et l’émulation créée par le tableau de bord transforment cette semaine en un moment de cohésion et de fierté partagée.

Comment organiser une "fixit week" ?

L’auteur partage quelques clés pour réussir :

  • Préparation : Identifier et classer les bugs à l’avance pour éviter de perdre du temps.
  • Limite stricte de 2 jours : Pour éviter que des corrections ne se transforment en projets à part entière.
  • Taille critique de l’équipe : Un groupe de 40 personnes semble idéal pour créer une énergie collective.
  • Gamification : Les points et récompenses doivent rester légers et fun, sans lien avec les évaluations de performance.

L’utilisation d’outils d’IA est également mentionnée comme un atout pour réduire la charge cognitive liée au changement constant de contexte.

Une pratique à adopter ?

Certaines critiques soulignent que cette approche pourrait être perçue comme un aveu d’échec dans la gestion des bugs au quotidien. Pourtant, l’auteur défend l’idée que ces semaines permettent de rééquilibrer l’attention entre les grands projets et les détails qui comptent pour les utilisateurs.

En conclusion, les "fixit weeks" ne sont pas seulement bénéfiques pour la qualité du produit, mais aussi pour le moral des équipes. Comme le résume Lalit Magant : "C’est tout simplement bon pour l’âme de réparer des choses."

Lire l'article complet ici...